Les personnes LGBTQI+, surexposées aux violences, aux discriminations et cumulant souvent plusieurs vulnérabilités, se heurtent à divers obstacles dans l’accès au soin.
En effet, la santé mentale demeure le parent pauvre des politiques publiques de santé. Les professionnel·les de santé (mentale) sont insuffisamment formé·es à l’accueil et à l’accompagnement des spécificités LGBTQI+ et les structures communautaires sont, elles, sous forte tension.
L’effet du stress minoritaire, qui désigne un stress lié à l’anticipation de la stigmatisation, peut par ailleurs entraîner des stratégies d’évitement, d’autocensure dans le lien thérapeutique et/ou de renoncement au soin.
Face à ce constat, Vers Paris sans sida lance un ensemble de guides “Santé mentale LGBTQI+”, déclinés à destination de six publics/pratiques : Femmes lesbiennes et bies, Hommes gays et bis, Personnes trans et inter, Personnes migrantes et exilées, Vieillir LGBTQI+ et Chemsex.
Ces guides de poche ne se prétendent pas exhaustifs, mais recensent une diversité de ressources sélectionnées par les acteur·ices communautaires car identifiées comme adaptées au bon accueil des personnes LGBTQI+, à Paris et en Seine-Saint-Denis. Des structures médicales aux associations, en passant par les lignes d’écoute et les lieux de socialisation, elles intègrent des professionnel·les et des personnes concernées qui connaissent le sujet, dans une posture de bienveillance et sans jugement.
À travers le soin, les thérapies, mais aussi des groupes de parole ou simplement des espaces de joie et de détente, on peut prendre sa place et prendre soin de soi, se reconnaître dans les récits des autres, sortir de la honte, être ensemble.
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