Parce que les violences – intrafamiliales, conjugales, sexuelles, sur mineur-es – font partie des grands enjeux de santé territoriaux, la CPTS s’est engagée sur des interventions concrètes au bénéfice des publics concernés.
Nos enjeux : concevoir et mettre à disposition des professionnel-les des outils visant à l’amélioration des parcours d’accompagnement et d’orientation des personnes exposées aux violences, dans une logique à la fois préventive et interventionnelle.
Violences basées sur le genre : de quoi parle-t-on ?
Les violences basées sur le genre représentent un enjeu majeur de santé publique. Elles désignent l’ensemble des violences subies par une personne en raison de son sexe ou de son genre, pouvant se manifester sous différentes formes : verbales, psychologiques, physiques, sexuelles, mais aussi économiques ou administratives. Leurs répercussions sur la santé physique et mentale des patient-e-s sont profondes et durables. Elles impactent tous les aspects de la vie des victimes : affectif, familial, social et professionnel. Dans le cadre conjugal, l’OMS définit ces violences comme « tout comportement qui, dans une relation intime, cause un préjudice d’ordre physique, sexuel ou psychologique », incluant ainsi les agressions physiques, les relations sexuelles forcées, la violence psychologique et tout acte de domination.
Le rôle des professionnel-les de santé sur la question des violences
Les professionnel-les de santé, en tant qu’acteur-rices de première ligne, sont bien placé-es pour identifier et accompagner les patient-es victimes de violences. Leur approche globale de la santé, associée à une relation de confiance et à la continuité des soins, peut faciliter le repérage de ces situations. Lorsqu’ils et elles prennent en considération cette problématique, ils et elles contribuent non seulement à améliorer le suivi des patient-es concerné-es, mais aussi à renforcer la qualité de leur prise en charge sur le long terme.
La position de la CPTS
Chaque année, la ville de Pantin recense environ 300 actes de violences envers les femmes. Plus largement, en France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, et 219 000 femmes sont victimes de violences au sein de leur couple. Ces violences touchent tous les âges et traversent toutes les classes sociales et culturelles.
En France, le système de santé constitue un lieu de premier recours pour les personnes victimes de violences. En effet, 25 % des victimes font d’abord appel à un médecin, contre 13 % à la police. Dans ce contexte, la CPTS, dans ses missions de développement de la qualité des soins et d’accompagnement des professionnel.le.s de santé sur le terrain, s’engage à soutenir ces dernier.ère.s dans leur rôle de repérage, d’accompagnement et d’orientation des victimes. La CPTS œuvre ainsi pour outiller les professionnel.le.s de santé afin d’améliorer les parcours d’accompagnement et d’orientation des personnes exposées aux violences, dans une logique à la fois préventive et interventionnelle. En contribuant à l’amélioration des pratiques, la CPTS vise à favoriser une prise en charge plus efficace et bienveillante, centrée sur l’écoute, le soutien et la protection des victimes, tout en garantissant un suivi adéquat pour chaque situation.
Notre réponse
Suite à des difficultés soulevées par les professionnel-les de santé membres de la CPTS concernant la prise en soins, l’orientation et l’accompagnement des personnes victimes de violence, la CPTS a décidé d’intégrer cette thématique dans son projet de santé. L’association souhaite ainsi améliorer les pratiques d’accompagnement des victimes de violences et leurs suivis.
Agir pour la santé des populations
Ensemble, contribuer à la continuité des parcours de santé, de soins et de vie